Le Serment d'Hippocrate
Serment de l'ordre des médecins de 1996 :
« Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.
...
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences.
Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.
Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.
J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.
Que les hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque. »
La Trahison
Les médecins devraient accepter de se remettre en question. D'ailleurs, la durée de l'étude des médicaments eux-mêmes (pharmacologie) n'est que de 30 heures sur les 10 années que durent, en moyenne, les études de médecine. Ils connaissent bien les maladies mais très peu les médicaments.
Lorsque vous allez voir un médecin, il est très rare que vous ressortiez sans une ordonnance. Prescrire des médicaments comme on distribue des bonbons, ils ne savent faire que ça ! et surtout en France. les gens sont-ils plus malades ou plus déprimés que dans les autres pays ?
Les médecins généralistes affirment qu'ils ont la pression des patients.
Mais enfin, ce sont eux qui ont fait des études de médecine, eux qui sont sensés savoir et par conséquent expliquer à leurs patients la dangerosité de ces substances dans le cadre du devoir d'information.
C'est aux médecins de changer leur comportement. Les patients les suivront pour la bonne raison qu'ils leur font confiance.
Pourquoi ne font-ils pas des ordonnances de conseils d'hygiène de vie, d'alimentation, de pratique modérée d'un sport, de gestion de l'angoisse et du stress, etc. en demandant à leurs patients de faire ce "régime" pendant au moins un mois et de revenir faire le point ensuite ?
Je suis persuadée que les gens se remettraient plus vite d'une petite déprime avec ce genre de remèdes qu'avec des antidépresseurs et anxiolytiques.
Je le sais car je m'en suis sortie uniquement lorsque j'ai arrêté ces drogues.
Et pourquoi ne les orientent-ils pas vers de bons psychologues ?
S'ils ne peuvent pas s'empêcher de prescrire ces substances, alors, au moins, qu'ils respectent les durées maximales de prescription qui sont, par exemple, pour les benzodiazépines de 12 semaines maximum.
J'imagine bien une campagne de publicité disant : "les antidépresseurs et anxiolytiques, c'est pas automatique !"
Je suis persuadée que si les prescriptions de psychotropes diminuaient, les gens se porteraient bien mieux et le trou de la sécu diminuerait considérablement.
Depuis que je ne prends plus de médicaments, je fais des économies et j'en fait faire également à la sécu. et à ma mutuelle. J'ai même résilié une sur-mutuelle qui ne me sert plus à rien.
Je pense notamment à tous les examens (visites chez des spécialistes, analyses, radios, etc.) qui m'ont été prescrits pendant ces 14 années de traitements psychotropes et qui étaient inutiles pour la bonne raison c'est que mes douleurs étaient des effets indésirables de ces drogues et que les résultats étaient forcément toujours négatifs.
De plus, ces "médicaments" n'ont d'antidépresseur et d'anxiolytique que le nom.
Certains diront : "mais, ce sont peut-être les médicaments que tu as pris pendant tout ce temps qui t'ont soignée". Je suis persuadée que non. Pour la bonne raison, c'est que la plupart des médicaments ne soignent pas mais servent simplement à atténuer les symptômes. Et aussi, parce que les antidépresseurs ne m'ont jamais sortie de ce que les médecins appellent "dépression" et les anxiolytiques n'ont pas non plus soigné mon anxiété. Au contraire, ils les ont entretenues et ce n'est qu'à l'arrêt que j'ai pu "guérir".
Lettre à mon médecin
Pourquoi depuis que vous êtes mon médecin, avez-vous (comme d'autres avant vous) renouvelé, mois après mois et année après année, ma prescription d'anxiolytique (benzodiazépine), alors que la durée maximale de prescription de cette molécule est de 12 semaines ? Et je ne parle pas de l'antidépresseur (IRSS) qui ne devrait être prescrit que pour quelques mois et non pendant autant d'années consécutives, ni du bêta-bloquant.
Ne vous êtes-vous jamais demandée, à un moment ou à un autre, si ces soi-disant médicaments qui, comme vous le savez, agissent directement sur le système nerveux central, ne me faisaient pas plus de mal que de bien ? (voir la longueur de mes dernières ordonnances : plus de 12 médicaments, la plupart prescrits pour contrer tous les effets indésirables).
Pourquoi ne m'avez-vous jamais proposé un sevrage lent, en bonne et due forme. Pourquoi, lorsqu'en Juillet 2010, je vous ai dit que je voulais diminuer ces "médicaments", ne m'avez-vous jamais parlé de dépendance, d’effets secondaires ni de symptômes de sevrage ?
Pourquoi lorsque j’ai commencé à avoir les premiers symptômes,
- Au niveau des yeux : démangeaisons, impression d’avoir du sable, votre diagnostic a été : allergie ? et vous m'avez prescrit un collyre à la cortisone, alors qu’il s’agissait d’une sécheresse oculaire bien connue comme symptôme de sevrage,
- Au niveau de la peau : sécheresse et démangeaisons, vous m'avez envoyé chez la dermato à qui j’ai parlé de mon sevrage mais qui, elle aussi, a fait la sourde oreille,
- Au niveau des articulations : douleur dans les poignets et les doigts, vous m'avez prescrit des anti-inflammatoires et direction le rhumatologue qui m'a fait une infiltration douloureuse et surtout inefficace !
- douleurs dentaires, j'ai consulté un dentiste,
- problèmes intestinaux, direction le gastro-entérologue qui a diagnostiqué une "irritation du colon". Lui non plus n'a pas réagi lorsque je lui ai parlé de mon sevrage,
- problèmes dans la bouche, vous avez diagnostiqué une glossodynie* en minimisant ce problème. Vous avez dit : « ah, oui. Il y a plein de gens qui ont ça. » Figurez-vous que ça ne me console en rien. Là, vu mon insistance, vous avez bien voulu faire une lettre au stomatologue en précisant, sur ma demande, que cette glossodynie s’est déclarée « en décours d’un sevrage d’anxiolytique et d’antidépresseur ». Il m’a confirmé que tout ce que je ressentais n’était que des symptômes, pas une maladie ! ah, enfin ! que c'était probablement dû aux traitements et sevrage des psychotropes et qu'il ne savait pas dans combien de temps ça se passerait !
* d'ailleurs, à mon humble avis, il s'agirait plutôt d'une "stomatodynie" puisque mes problèmes ne se limitent pas à la langue mais à toute la bouche.
On dirait bien que, dans tout le corps médical, il y a une omerta sur ce sujet du sevrage des médicaments psychotropes et de ses conséquences.
Pourquoi, également, ne pas admettre que les symptômes de sevrage peuvent durer bien au delà de quelques mois ?
Ce que je subis jour après jour, mois après mois, et je vais pouvoir écrire bientôt, années après années, est une vraie torture !
Avez-vous une idée de ce que j'ai enduré tout au long de ces traitements, pendant et après le sevrage ?
Quand allez-vous reconnaitre ces problèmes de sevrage, ces gênes et douleurs que vous infligez aux gens qui ne vous ont rien fait ?
Les gens qui ont réussi un sevrage, au prix d’une souffrance que vous n’imaginez probablement pas, ne reviennent pas vous voir parce qu’ils ont perdu totalement confiance dans le corps médical et parce qu’ils ont le sentiment qu’on les a empoisonnés.
Ne me dites pas que lorsque des patients viennent chez vous avec un traitement antidépresseur ou anxiolytique de longue durée et qu’ils se plaignent de douleurs diverses et variées toutes plus bizarres les unes que les autres, vous ne faites pas le lien entre ces problèmes, les traitements et le sevrage.
Et ça, le saviez-vous ? Parfois, Lorsqu'un matin, je me réveille, sans trop de douleurs, plutôt en forme, je me dis que c’est gagné. Eh bien non, c’est une erreur ! Parce que ces améliorations, qui arrivent par vagues, ne sont que de courte durée et les symptômes reviennent de plus belle. Certes, ça s'atténue au fil du temps, très, très lentement, mais quelle patience il m'a fallu et qu'il me faut encore.
Et, ne me dites pas que ces douleurs et gênes sont d’origine psychosomatique. Je veux bien reconnaitre que l’énervement, la colère, le désespoir n’arrangent rien. Mais, pas que c'est uniquement "dans ma tête". ça non!
Lorsque, lors de ma dernière visite, vous avez affirmé que tout ce que je ressens aujourd'hui est dû à mon âge, là, je trouve que vous y allez un peu fort. Certes, j'ai bientôt 64 ans et je ne l'oublie pas, après toutes ces années perdues pour moi. Mais, je n'ai jamais entendu mes grands-parents ou mes parents parler de ce genre de douleurs que vous, les médecins, appelez maintenant "douleurs neuropathiques".
Sommes-nous tous vieux et perclus de douleurs lorsqu'on dépasse les 60 ans ? je parle, bien sûr, des personnes qui n'ont pas de maladie particulière.
Et puis, si ces gênes et douleurs étaient réellement dues à mon âge, comment expliquez-vous que ça s'améliore au fur et à mesure que le temps passe ?
Et puis, si toutefois, une petite partie de ces gênes et douleurs est bien due à mon âge, alors, j'aurais aimé les ressentir doucement, au fil du temps, pas d'un seul coup !
Vous m'avez dit également que vous avez la pression des patients.
A quelqu'un qui vient vous consulter pour des problèmes de sommeil ou qui ne va pas bien suite à un deuil, une séparation, un déménagement ou des problèmes au travail, en disant "docteur, donnez moi quelque chose", pourquoi ne pas commencer par donner des conseils de gestion du stress et de l'angoisse, d'hygiène de vie et surtout de bon sens et les orienter vers des professionnels (pas des psychiatres qui ont la main lourde sur les psychotropes, mais, plutôt de bons psychologues) ?
Savoir dire NON, c'est quand-même mieux que d'intoxiquer les gens !
Vous m'avez dit également : "vous savez bien qu'on a essayé d'arrêter plusieurs fois". Ah oui ! c'est vrai. Sauf que lorsque j'étais mal à cause des symptômes de sevrage, votre réponse, à chaque fois, a été : "Vous voyez bien. Il est trop tôt pour arrêter les médicaments. Il faut ré-augmenter les doses". Comment peut-on s'en sortir dans ces conditions. C'est là où, à mon avis, il y a eu défaut d'information. Si j'avais su ce à quoi je devais m'attendre en faisant un sevrage, j'aurais tenu le coup !
Ne vous inquiétez pas, je ne vais porter plainte. D’ailleurs contre qui ?
- contre la psychiatre qui m’a « suivie » pendant plus de 10 ans, qui est partie à la retraite en osant me dire: « on tourne en rond ! » (qui signe là son incompétence) et qui m'a maintenue pendant toutes ces années sous ces traitements en me faisant croire que j'étais malade ?
- contre les médecins d'un département du sud qui ont commencé à me donner ces drogues parce que j’étais triste d’être loin de ma région d'origine, loin de ma famille (qui aujourd’hui a du mal à comprendre ma souffrance), de mes amis. Ces médecins ont confondu dépression avec tristesse ou mal-être.
- contre le corps médical tout entier : médecins de la sécurité sociale (lors de bilan de santé), spécialistes de toute sorte que vous m’avez envoyée consulter pour ce que je sais maintenant être des effets secondaires ou des symptômes de manque dus au sevrage ?
Peut-on porter plainte contre tout le corps médical ? Et puis, je suis persuadée que, dans l’état actuel des choses, je perdrais. Je me heurterais aux institutions politiques, médicales ou autres et aussi, à l’incompréhension de tous. Je ne tiens pas à y laisser ma santé retrouvée et mon argent !
Pourquoi ne pas admettre que ces « médicaments » sont des drogues ? Légales, certes ! Mais des drogues quand-même !
Comment expliquez-vous que ce n'est qu'après l'arrêt des psychotropes que j'ai pu sortir de ce que vous aviez appelé une "dépression". J'ai aujourd'hui, malgré toutes ces gênes et douleurs dues à un dysfonctionnement du Système Nerveux Central provoqué par ces traitements et le sevrage, l'impression de revivre.
Pourquoi,comme la plupart des médecins, ne suivez-vous pas les conseils qui sont donnés par l'ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) anciennement l'AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé) et la HAS (Haute Autorité de Santé) qui vous mettent en garde et vous donnent des conseils sur le bon usage des médicaments psychotropes ?
(Voir les liens sur la dernière page)
Il existe notamment, une lettre toute faite (votre travail est mâché) à adresser aux patients de plus de 65 ans qui sont sous traitement benzodiazépine de longue durée pour leur conseiller de faire un sevrage. Attendiez-vous que j'ai atteint cet âge pour me l'adresser ?
Mesures à prendre
Indépendance de la médecine par rapport aux grands laboratoires. Il faut savoir que l'industrie pharmaceutique dépense 4 à 5 fois plus dans le marketing (délégués médicaux) que dans la recherche.
Réforme des études de médecine : rallonger la durée des cours de pharmacologie.
Formation continue des médecins assurée par des établissements indépendants. Et, formation sur les méthodes de sevrage.
Application des recommandations faites aux médecins par la HAS et l'ANSM notamment en ce qui concerne les durées maximales de prescription qui sont, pour les benzodiazépines de :
- 12 semaines (anxiolytiques)
- 4 semaines (hypnotiques)
(incluant la période d'arrêt).
Obligation d'information auprès des patients.
Amélioration du dialogue entre le patient, le médecin et le pharmacien.
Ouverture de cliniques (comme il en existe en Angleterre) ou de services dans les hôpitaux (différents de ceux existant pour le sevrage de l’alcool ou de la drogue) spécialisés dans le suivi, le soutien et les conseils aux personnes souhaitant entamer un sevrage des médicaments psychotropes, où seraient pratiqués des sevrages lents et dignes de ce nom : pas sur seulement quelques semaines comme ça se fait déjà, mais, sur plusieurs mois, voire plusieurs années.
Mon changement d'attitude par rapport au corps médical
Maintenant, lorsque je dois me rendre chez un médecin, je prépare ma visite, je me renseigne et j'arrive avec mes questions. Ce n'est plus lui qui dirige l'entretien, c'est moi ! et s'il me prescrit un médicament, je veux savoir comment fonctionne cette molécule sur mon organisme et c'est moi qui décide si je la prends ou non. C'est moi, désormais, qui décide du rapport bénéfice / risque, en ce qui me concerne.
La première personne qui sait ce qui est bon pour moi, maintenant, c'est moi !
Il faut arrêter de penser que la réponse à nos maux du corps et de l'esprit est uniquement chez les médecins avec leurs médicaments.
Nous vivons dans une société où nous sommes conditionnés (notamment par les publicités faites par les labos) à penser que nous devons, dès que nous avons mal quelque part, nous rendre chez un médecin. C'est une erreur !
On répand l'idée qu’au 21ème siècle, il est inadmissible de souffrir, inadmissible de pas dormir, inadmissible d'être triste et qu'il y a forcément un médicament en réponse à tout ça. Or, la plupart des médicaments ne soignent pas. Ils ne font qu'atténuer les symptômes.
On devrait, au contraire, nous apprendre à gérer la douleur, le stress, le mal être, etc. grâce à des méthodes naturelles et ne plus penser que tout se soigne avec des médicaments.
Vous êtes triste parce que vous avez perdu un être cher, ou à cause d'une séparation, d'un déménagement, de problèmes relationnels au travail ou avec un proche, le médecin vous prescrit un antidépresseur ou un anxiolytique. Du coup, il devient impossible de faire son deuil ou de trouver des solutions !
Plus simple : un rhume non soigné dure 7 jours et un rhume soigné, une semaine. Dans ces conditions, quel est l'intérêt de prendre un médicament ? D'ailleurs, dans certaines pilules ou sirops, il y a souvent des psychotropes cachés. A nous de nous renseigner sur ce que nous prescrit notre médecin.
Je veux croire qu'il existe, quand-même, certains médecins qui sont conscients de la dangerosité de ces substances.
Extrait du site Association Santé Environnement France :
les psychotropes soulagent les symptômes mais ne guérissent pas ! Ils constituent une solution temporaire pour surmonter des épreuves difficiles, mais ils ne traitent pas la cause sous-jacente. D’autres possibilités doivent être envisagées en complément comme une thérapie comportementale ou la psychothérapie.
Pour la suite, cliquer sur l'onglet "la souffrance physique" en dessous du titre...